Pour ceux qui ont déjà travaillé avec moi ou assisté à des formations ils savent que je suis un « Post-it’ophile ». Non je ne mange pas ces petites notes papier, mais je les utilise très souvent dans mes processus de réflexion, de création et de planification.

Le Post-it® ce n’est pas digital friendly !

Il est vrai qu’à l’heure du tout digital, cette note papier fait un peu figure d’ancêtre. Ne me jetez pas la pierre, j’ai testé des alternatives numériques, des applis smartphone plus ou moins complètes, complexes mais à chaque fois j’en reviens à mon crayon et à ce petit bout de papier.
Je comprends que dans certaines entreprises le online soit plus utile, c’est merveilleux quand on le maitrise, quand on l’apprécie et quand le participatif est adopté.

Pour moi, dans mon fonctionnement, cette note papier à l’avantage de se poser (et repositionner) partout et surtout de me faire sortir de mon écran.
L’une de mes remarques face aux apprenants c’est de dire que leur créativité ne se limite pas à la largeur de leurs écrans.
Aussi je vous avoue qu’avoir l’écran devant les yeux ou sous la main à longueur de temps me fatigue et qu’une bouchée d’air est très bénéfique pour trouver des idées.

Cas concret : du Post-it® à la présentation orale.

Lors d’une conception pour une présentation orale, au lieu de foncer tête baissée sur powerpoint j’ai pour coutume de :

  1. Fermer mon écran
  2. Définir cibles, objectifs et temps
  3. Prendre un crayon et mes papiers

Le principe est simple. Je note sur des Post-it® d’une même couleur l’ensemble des idées, mots-clés que je souhaite aborder (soit issus de mes réflexions, soit extraits de contenu existant).
J’obtiens un nuage de notes que je vais pouvoir nettoyer, trier et classer. En général je me retrouve avec trois plus petits ensembles de notes. J’identifie ces ensembles (qui forment le plan de ma présentation) par un Post-it® d’une autre couleur.
Par la suite, toujours en changeant la couleur de la note, je peux venir identifier les besoins visuels, les transitions, les interactions avec l’auditoire et les animations.

Management Visuel, Post-it, Conception

Les avantages sont d’avoir une vue d’ensemble du projet, de naviguer entre les idées et de pouvoir les intervertir, d’avoir une représentation visuelle de la présentation et de ne pas être influencé par les contraintes logiciels.
Autre avantage, si vous travaillez en équipe, vous allez ré-humaniser le processus de création au lieu de passer par un échange de mail.
Les inconvénients sont la limite du partage et de l’archivage, mais qui consulte ses brouillons après archivage ?

Exercice de storytelling (formation design de prez') Conception visuel Celsa-Sorbonne Conception présentation orale Mutuaide Assistance

 

Le management visuel via Post-it®.

Lean, Kaban, Agile, Scrum, Board… le management visuel et ses mots barbares, parfois effrayant, reste un concept très vague et surtout fourre-tout.
Ce qu’il faut retenir c’est que le management visuel est un système qui permet d’observer, voir et analyser sur le terrain le plus facilement possible. Donc bien comprendre qu’aller chercher une information sur un serveur, dans un dossier, dans un sous-dossier, dans un fichier, puis dans un onglet ce n’est pas du tout visuel et facile.

Il existe un bon nombre d’outils pour mettre en place ce système et pas besoin d’attendre les start-up. Ça va de l’affichette des règles de sécurité, au mur RoadMap en passant par le tableau blanc. Pour faire simple il existe autant de méthodes et d’outils qu’il existe de besoins au sein de votre propre organisation.
On reviendra dans un futur article sur cette histoire du management visuel.

Management visuel Formation

« Management visuel » appliqué lors d’une animation de formation

Moi je vous parle de Post-it® (et autres notes adhésives). En dehors de la conception, je m’en sers aussi pour ma production (type de tâches à mettre en place) et ma gestion de planning (quand dois-je le faire).
C’est le moyen le plus simple visuellement. Facile à apprivoiser pour débuter. En un coup d’œil je vois sur mon mur l’avancé des projets en cours, les validations en attente, les relances clients, et les espaces vides pour fixer des réunions.
En tant qu’indépendant c’est une souplesse appréciable. J’évite ainsi les multiples notifications par mail ou sur le smartphone qui sont inutiles et bien trop « stressantes ». Évidemment je ne fais pas tout sur des bouts de papier, j’ai gardé des outils numériques mais j’en ai réduit l’hyper consommation des « gadgets ».

Autre évidence, je ne peux pas prendre mon mur pour être dans le train, ni le partager… en cas de déplacement fréquent ou de partage en groupe distant, l’outil numérique reprend le dessus.

La véritable histoire du Post-it®.

La rumeur veut que cette note adhésive soit issue d’une erreur d’un chercheur de chez 3M. Ce n’est pas tout à fait vrai.
Le chercheur Spencer Silver travaillait sur un projet de colle extra forte lorsqu’il mis au point une colle qui ne fixe pas. Mais il n’a pas inventé pour autant la note adhésive.
Il faut attendre quelques années pour qu’un autre chercheur de chez 3M (Art Fry) invente le Post-it®… Ce dernier avait l’habitude de chanter dans la chorale de son église et il fût confronté à la problématique des marque-pages ne tiennent pas dans son livre de chant. Il se remémora la colle qui ne fixe pas de Spencer Silver.

Le Post-it® n’est donc pas né d’une erreur, mais d’une souplesse d’adaptation et d’une mentalité d’innovation (utiliser les échecs au lieu de les enterrer) et peut-être même d’une « bonne » communication interne à l’entreprise.

Source :

 

Article Non sponsorisé (même si je cite plusieurs fois la marque)
Pour info le mot Post-it® n’est pas considéré légalement comme nom commun, mais bien comme marque déposée.